Les images ne parlent pas d’elles mêmes….
Le travail pictural de Giuseppe Barillaro s’appuie sur une grande tradition iconologique.
Notamment celle qui s’est développée en Italie depuis les primitifs et tout au long de la Renaissance, même si il n’aborde pas les sujets religieux à proprement parler, qui prédominent durant cette période. Il s’agit souvent de scènes évocatrices d’un vécu personnel intense, ou dont le récit l’on fortement marqué…
Il est profondément ancré dans son environnement d’origine, celui déterminant, qui l’a construit intensément sensible et réceptif, et dont il a reconnu et fait siennes les valeurs.
Parfois dans la souffrance, le désespoir même, mais aussi dans la joie et le bonheur d’y vivre l’essentiel, au sein d’une vraie famille et d’un milieu d’une très grande beauté.
Il semble vite avoir découvert la nécessité, inexorable, d’exprimer cette réalité par les moyens du dessin et de la peinture, de la remettre en scène, de lui rendre la vie.
Giuseppe Barillaro ne s’aventure pas dans des expériences conceptuelles qui feraient primer l’idée sur la réalité matérielle de l’oeuvre.
Il est attentif aux mouvements picturaux modernes et contemporains,
particulièrement ceux liés à l’expression de la réalité , sans toutefois négliger l’abstraction pure ou l’usage d’autres moyens, y compris les nouvelles technologies au sens le plus large.
Il ne s’est pas non plus enfermé dans une “tour d’ivoire”, il est attentif et trés concerné par l’évolution de notre société. Tout un aspect de son travail manifeste sa volonté d’être un acteur critique et caustique, de l’actualité nationale et internationale. Ses “dessins de presse”, ses collages, par leur pertinence et leurs qualités graphiques mériteraient à eux seuls une publication et une large diffusion.
Dans ses peintures, aquarelles, dessins, photographies… il est toujours question de tenter d’exprimer les sensations ressenties lorsque l’on est confronté à la réalité du monde, du présent ou du passé.
S’inspirant souvent d’images d’archives ou de documents plus récents qui le percutent, ses oeuvres évoquent parfois avec une certaine nostalgie. Des scènes vécues par des proches, qui l’on touchées par la poésie qu’elles dégagent, par leur inscription dans une histoire commune à partager. Les reprenants parfois en de nombreuses variations, ses travaux répertorient des sites, remémorent une histoire familliale, une actualité et tissent les liens qui construisent son identité artistique et sa singularité.
Giuseppe Barillaro vit avec sa vision et il en (dé)peint l’image.
Michel Leonardi, août, 2018.